Vieillissement normal et changements cognitifs

Le vieillissement normal est reconnu pour être accompagné de changements anatomo-physiologiques, c’est à dire de la structure même du cerveau et du système nerveux central. Par exemple, on identifie une diminution de poids et du volume du cerveau, une augmentation du volume ventriculaire, et la présence de petites lésions vasculaires, lesquelles ne sont pas toujours reliées à des symptômes physiques. Notons que les premiers changements apparaissent dès 40-50 ans.

Par ailleurs, dans certaines études, il a été démontré que les individus avec un niveau de scolarité plus élevé montraient moins de changements cognitifs liés à l’âge et étaient moins susceptibles de développer une démence. Également, un mode de vie actif préserverait une bonne santé cognitive.

Concernant le déclin cognitif associé au vieillissement, en dépit de très nombreuses études sur le sujet, il existe encore d’importantes divergences sur la nature et l’ampleur de cette diminution. Néanmoins, certaines fonctions semblent être atteintes plus systématiquement. En voici quelques unes :

  • on observe fréquemment une diminution de la vitesse de traitement, ainsi qu’un ralentissement de la vitesse psychomotrice ;
  • les performances dans des tests impliquant les habiletés de communication sont plus faibles. Toutefois, ces performances ne se reflèteraient pas dans les situations de la vie quotidienne ;
  • sur le plan de l’attention, les personnes âgées tendent à être plus lentes ou a faire plus d’erreurs quand l’attention divisée est sollicitée (l’attention divisée = traitement simultanée de plusieurs informations ou tâches). On documente également des déficits au niveau de l’attention soutenue (maintenir un niveau d’efficience adéquat et stable au cours d’une activité d’une certaine durée) et de l’attention sélective (action de centrer volontairement ses mécanismes de perception sur un stimulus particulier et de traiter activement cette information en négligeant les stimuli non pertinents), ainsi qu’une plus grande distractibilité avec l’âge ;
  • la mémoire à court terme devient plus vulnérable en vieillissant lorsque la tâche implique une manipulation mentale de l’information ;
  • la résolution de problèmes complexes et non familiers, ainsi que celle impliquant de distinguer des éléments redondants ou non pertinents des éléments importants, décline avec l’âge ; &
  • la formation de concept et l’abstraction sont également affectées. En effet, avec le vieillissement, les individus tendent à penser en des termes plus concrets et la flexibilité mentale requise pour faire de nouvelles abstractions est réduite. On documente une baisse plus marquée à l’âge de 70 ans.

La liste des fonctions abordées ici n’est pas exhaustive. Également, ces changements ne surviennent pas systématiquement chez toutes les personnes âgées. Tel que mentionné précédemment, le fait de maintenir une vie active protègerait contre l’apparition d’un certain déclin cognitif survenant avec le vieillissement normal.